L’association Pasarea était présente dans le petit village de ZECE –HOTARE du 10 JUIN AU 02 octobre.
Depuis 25 ans que nous agissons dans ce village, il serait peut-être temps de faire un petit bilan.
Beaucoup de chose faîtes, mais il en reste encore…
Le monde change, évolue. La Roumanie que j’ai découverte en 1994 n’a plus rien de comparable avec celle de 2019, et c’est une bonne et une mauvaise chose. Le Ying et le Yang !
Le petit village de Zece-Hotare a beaucoup changé, pas toujours en bien, mais il bouge. Son entrée dans l’Europe l’a beaucoup aidée, suite à des dépôts de dossiers européens, certaine familles ont obtenues des aides et ainsi se « mécaniser » pour les travaux agricoles. Un seul objectif : entrer dans le monde de la consommation, de l’apparence : avoir le dernier téléphone, acheter une voiture à chacun de ses enfants, en mettre plein la vue au voisin ! Paraître !
La technologie prend le pas sur l’humain. L’homme ne réfléchie plus, il fonce, toujours plus vite. Il lui faut les derniers téléphones, les dernières tablettes électroniques. Tout cela se développe à une vitesse « grand V ». Il est difficile de ne pas voir une personne, son portable à la main (même dans le village !) ou à l’oreille pour parler (souvent pour ne rien dire de constructif ou de positif). On photographie tout ce qui passe, tout ce que l’on fait, tout ce que l’on mange, on consulte les infos (souvent les faits divers, ou tout n’est que misère, violence). On dirait que l’homme se complait dans cette misère ! Un seul objectif : avoir le plus possible d’amis sur Face book et se valoriser !!! Mais tout cela n’est que virtuel, du vent. « Je suis content j’ai plus de 1000 amis sur internet ! Mais de quel ami parle-t-on ?
On étale ses états d’âme, on se vante, souvent on triche, on essaye de blaguer pour cacher sa solitude. Sans oublier les « selfies ».
Je me détache de plus en plus de ce monde virtuel pour essayer de retrouver de « vraies valeurs »
L’homme n’est pas fait pour vivre seul, certes, mais comment vivre avec les autres en harmonie, trouver un dialogue constructif, sincère ?
Comme ce fût le cas en France, dans les années 50, c’est un village qui se désertifie, les gens partent à la ville en espérant avoir un travail, une vie meilleure…
Ils reviennent tout de même le weekend pour faire des provisions : légumes, viandes, conserves !
L’école de Zece-Hotare : elle va très certainement fermer. Nous l’avons connu avec 80 élèves, ils ne sont plus que 6 actuellement !!! C’est le cours logique de l’histoire, les familles s’en vont, ils font aussi de moins en moins d’enfants. C’est la première classe qui reste (seulement 5 élèves). L’année prochaine, ils prendront la navette scolaire pour aller dans le village voisin de Suncuius.
Cette dernière cérémonie de remise des diplômes fût émouvante, le directeur d’école Mitrus Toderas était très ému. Les enfants avaient préparé une chanson d’adieu et d’espoir pour l’avenir.
Finis les costumes populaires et les danses folkloriques. Ordinateurs et traiteurs obligatoires.
Venue de Robert GENESTIER : je parlais souvent avec Robert de mes actions en Roumanie. Lui expliquant ma passion pour ce pays. Ayant dernièrement tourné une page importante de sa vie ; il paraissait sensible à mes activités. A la suite d’un entretien avec Jean-Louis sur un projet européen il voulu, à son tour, s’impliquer. Enthousiaste, il fût d’accord pour amener sa pierre, son expérience dans ce nouveau projet.
Pour lui,, je pense que ce pays fût une véritable découverte, il est tombé sur le charme ce cette culture, souvent méconnue, de ses habitants et de leur manière d’aborder la vie et … Le temps Il n’est pas facile de dialoguer et d’organiser des activités avec les roumains ! En Roumanie, tout est possible, ils sont toujours d’accords, mais il y a toujours « le grain de sable » qui fait que cela bloque. Il faut savoir attendre, palabrer des heures pour essayer de comprendre leur manière de raisonner. Au début, il eut quelques difficultés ! D’un caractère entier, il aime « les choses claires et carrées » en Roumanie, ce n’est jamais le cas. Ils vous donnent leur version, dans laquelle « ils oublient » une partie de la vérité.
J’ai la chance de connaître un homme extraordinaire : Cornel Abrudan – ancien professeur aux beaux arts de l’école d’Oradea et actuellement employé au musée de la ville. C’est un homme intègre, d’une grande culture et d’une gentillesse à toute épreuve. Il possède un réseau important de connaissances sur la région, et dans le pays. Il nous fût d’un grand secours.
Par son intermédiaire, nous avons pu rencontrer des personnes influentes et avoir ainsi une vision à long terme du dossier et, peut-être, la manière de le concrétiser.
Venu, à l’origine, pour un dossier européen concernant la réalisation d’un centre culturel Pasarea- Suncuius, on se retrouve actuellement avec deux dossiers : le centre culturel (qui dépend essentiellement de nous) et celui, oh combien plus important de la réalisation d’une route entre les deux villages Suncuius et Zece-Hotare.
Robert, sur ses propres deniers est ainsi venu cet été deux fois en Roumanie, pour comprendre la vérité et essayer de faire avancer les dossiers. Ce n’est pas chose facile, mais je suis admiratif de son courage, de sa ténacité et son désir profond de concrétiser ses deux actions.
Ayant plus de 25 années de pratiques humanitaires et solidaires je serai un peu plus nuancé !
Tout comme moi, il croit en l’homme et nous allons nous battre !
Rencontre entre la consultante Andrea POP, le Maire : Doru GABOR et le président du Comité de Jumelage : Zoli CSERI. C’est une rencontre que nous espérions beaucoup avec Robert. Ce ne fût pas évident à programmer. Mais c’est fait ! Et le résultat me parait encourageant. Le courant est bien passé entre les différents protagonistes et ils sont décidés à avancer sur le projet européen de la route Suncuius –Zece Hotare. Après une première étude dans les locaux de la mairie, nous sommes allés voir sur place les différents travaux envisagés pour améliorer les déplacements des habitants et ainsi développer une activité économique, notamment touristique, et un confort pour les habitants.
Malgré « sa rusticité » le site de la « Pestera Unguru Mare » connait un succès important et de nombreux visiteurs. La journée s’est terminée par la visite des gites et un traditionnel « gratar ».
Sur 93 dossiers déposés par cette personne, 87 ont aboutis. Espérons !
Venue de la délégation française. Ce fut un très gros travail de préparation et de mise en place ! 26 personnes ce n’est pas rien ! Tout d’abord un grand merci à Alain Soirat qui nous a concocté un programme sur mesure : découverte d’une partie de la Transylvanie, des visites intéressantes et des heures de car « convenables ». Budapest, Cluj Napoca, la verrerie de Turda, Sighişoara, Bran (et le célèbre château de Dracula, Brasov, Sibiu (son magnifique château du XIVe à Faragas), retour à Suncuius (après une visite au château de style gothique à Hunedoara) une journée à Oradea avec comme guide Cornel Abrudan –conservateur au musée des beaux-arts.
Ensuite une pensée toute amicale à Zoli, qui m’a soutenu pour la réalisation de ce séjour : réservation des différents hôtels, des repas de midi, du séjour à Suncuius (offert par la Mairie et le Comité de jumelage de Suncuius). Sans oublier les boissons, obligatoires avec cette chaleur, bière et Palinka !!!!
Il me semble avec le recul que l’ensemble des personnes présentes fut satisfait de leur séjour.
Officialisation du club « Copain du Monde ». Mardi prochain, nous avons enfin rendez-vous chez le notaire pour officialiser les statuts ainsi que le bureau de l’association « les Amis du Petit Prince- Copain du Monde ». Cela à tout de même demandé plus de 5 ans !!! Heureusement que durant tout ce temps, le Secours Populaire Français, Fédération du Gard, m’a fait confiance et à permis ainsi à de nombreux enfants de participer aux activités en France dans les camps de Gravelines, puis Ceilhes.
Solidarité : comme partout les besoins existent, et il est difficile de comparer la misère en France et celle en Roumanie. La société est différente, les aides moins nombreuses.
Grâce aux soutiens financiers du Secours Populaire Français, Fédération du Gard, nous pouvons intervenir encore un petit peu à notre niveau : dons de vêtements, d’alimentaire, de produits d’hygiène, d’appareils ménagers, de matériel scolaire. Mais le soutien devient de plus en plus financier : nous réglons les factures d’électricité, les factures chez le commerçant, le médecin…
Travaux des futurs gîtes constitués de cinq bâtiments indépendants : ce fut la principale activité de ce séjour ! Beaucoup de boulot : enduits, peintures, installation des chauffages, mises aux normes européennes, petites finitions, j’ai essayé de les décorer avec goût… Cela à de l’allure. C’est peut-être même un peu mieux que ce que j’avais imaginé. J’espère pouvoir faire un site de maisons de vacances et ainsi donner du travail, à quelques habitants du village : ménage, préparation des logements, petites réparations, entretien des extérieurs, mais aussi recherche de locataires, gestion des locaux, de personnels, échanges culturels…
Deux objectifs : confort et authenticité. Je vais m’inscrire sur des sites de locations type booking.com
Le renouveau de la vie est toujours possible pourvu qu’on mobilise toutes les ressources de la liberté. Le bonheur ne se reçoit pas, il se construit.
La confiance en soi, qui manque si cruellement à bon nombre de nos contemporains, est indispensable à l’authentique ouverture spirituelle, celle qui vient du cœur et donne libre cours à la compassion et à l’amour pour autrui.
Tout chemin spirituel passe par l’ouverture du cœur et par l’abandon de l’orgueil et de l’arrogance de surface. Les peurs, le découragement et la dévalorisation de soi sont de sérieux obstacles qu’il est impératif de dépasser.
Depuis 1994 j’agis dans ce petit village de Zece Hotare. Je pense avoir fait des bonnes choses, mais aussi des plus mauvaises ! Les gens ont une certaine confiance en moi, ils m’écoutent, tout comme moi j’ai appris à les écouter ! En général, lorsque « qu’Alin » et sa sœur s’engagent dans un projet, ils s’y tiennent et cela fonctionne. En cela nous avons acquis « un certain pouvoir ». Ce qui m’interroge. Qu’est-ce que le pouvoir ? A quoi sert-il ? Ne présente-t-il pas un certain danger ?
Notre société est fondée sur le pouvoir défini de façon très restreinte, à savoir la richesse, le succès professionnel, la célébrité, la force physique, la puissance militaire et l’autorité politique. A mon avis il existe une sorte de pouvoir, un pouvoir plus important : le pouvoir d’être heureux dans l’instant présent, libre de toute dépendance, crainte, discrimination, colère et ignorance. Ce pouvoir est le droit que chaque être humain acquiert à la naissance.
N’est ce pas là le pouvoir le plus difficile à obtenir et pourtant le plus simple ?
Pour apporter le bonheur aux autres, nous devons incarner le bonheur. C’est seulement lorsque nous sommes solides que nous pouvons être au mieux de notre forme et prendre soin de ceux que nous aimons.
Personnellement je ne suis ni intéressé par l’argent (même s’il en faut pour agir) et encore moins par le pouvoir politique. Alors pourquoi je cours ? Pourquoi cette activité incessante ? Ce besoin d’agir, d’exister, de se sentir utile ? Pour qui ? Si seulement je pouvais répondre à cette question…
Nous devons nous accorder du temps et être présents pour nous – mêmes
La sérénité et le bonheur sont ce qu’il y a de plus important dans la vie, et pourtant la plupart du temps nous souffrons, nous courons après nos désirs et nous nous tournons vers le passé ou vers l’avenir en quête de bonheur !Si nous sommes capables de calmer les désirs en nous, nous constatons que ce dont nous avons le plus envie c’est du bonheur. C’est seulement en nous concentrant sur nous-mêmes et en nettoyant notre esprit que nous le trouverons.
Le bon, le beau et le vrai se trouvent en chacun de nous. Cette réalité est largement ignorée. Toute notre vie, nous cherchons quelqu’un d’autre pour remplir ce qui semble nous manquer. Au fond de nous-mêmes nous avons le sentiment qu’il n’y a rien de bon, de beau de vrai en nous, et en même temps nous mourrons d’envie de montrer à autrui ces qualités en nous. Nous trichons !
N’essayez pas d’être quelqu’un d’autre ! Vous n’avez pas besoin d’être accepté par autrui mais plutôt par vous-mêmes. Il faut se comprendre, s’accepter, avoir confiance en soi.
Vivre c’est expérimenter, et non penser au sens de la vie. Nous ne sommes pas ce que les gens désirent que nous soyons. Nous sommes ce que nous décidons d’être. Culpabiliser les autres, c’est toujours facile. Vous passez votre vie à rendre le monde coupable, mais vos succès ou vos échecs sont de votre entière responsabilité. Vous pouvez essayer d’arrêter le temps, mais vous gaspillez votre énergie.
Comme le dit THICH NHAT HANG :
« Certains regardent la vase au fond de l’étang, d’autres contemplent la fleur de lotus à la surface de l’eau ». Il s’agit d’un choix !