Année 2017

L’association Pasarea fût présente dans le petit village de Zece Hotare du 15 juin au 17 septembre

Très grosse préparation en amont : 12 palettes dans un TIR Roumain et confection de meubles de cuisine pour le futur studio. Cela commence à me fatiguer ! Je n’ai plus 40 ans…

Toute personne ne devrait pouvoir trouver le juste milieu qu’entre une « vie active » et une « vie contemplative », mais l’état actuel de notre société fait que cela devient de plus en plus difficile. La course incessante au toujours plus, fait que l’homme est entrainé dans une spirale de consommation.
Consommer, c’est épuiser !
Le travail est-il une valeur en soi ?  Doit-on le glorifier ? Le magnifier ? A défaut d’être capable de donner une signification métaphysique au travail, ne serait-il pas plus judicieux de lui donner a minima une valeur humaniste à la place d’une conception cynique du profit pour le profit ?
Dans toute activité, la notion de profit considérée uniquement sous l’aspect de la production de biens, dont le moteur est la cupidité, retire toute capacité de réalisation à l’homme et annule l’aspect noble du travail.
 Le devenir de l’homme en tant qu’être est intimement lié à la connaissance de soi, à l’ouverture de sa conscience du cœur et à celle de son entendement.
«  L’homme qui réalise la connaissance devient son propre créateur, ayant vaincu ses dragons, le voici introduit au centre de lui-même, dans sa propre source qui est une source lumineuse. Tant que l’homme n’a pas trouvé en lui son propre soleil, il le cherche à l’extérieur.
La connaissance de soi est une naissance à sa propre lumière, à son propre soleil. L’homme qui se connait est un homme vivant » - Marie Magdeleine Davy.
L’expérience de la vie est une expérience de sens. Elle demande à chacun de se construire et de se connaître. Cette construction de l’être est intimement liée à la connaissance des lois universelles et de leurs interactions.  Toute vie demande du discernement, de la réflexion avant d’agir. Il faut  être capable de s’appuyer sur les fondements de la raison et non sur la passion, sur l’objectivité et non sur la subjectivité. Un des combats de la vie consiste à savoir préserver la dignité humaine : la sienne propre, mais aussi celle des autres. Chaque être étant notre frère sur un plan universel.
 De nos jours, la vie quotidienne est prise dans une spirale d’accélération qui va à l’inverse du rythme naturel de l’être humain. Ce n’est pas dans le « toujours plus, toujours plus vite » qu’il est possible de se réaliser et de trouver un équilibre harmonieux. Cette existence « névrosée » entraîne les êtres sur une voie d’indifférence stérile qui mène à l’atrophie du cœur. Ils s’enferment dans un individualisme exacerbé où ils demeurent, de surcroît, frustrés, insatisfaits et malheureux.
 Le besoin de création de sens est absolument naturel et spontané. En donnant du sens au monde, nous ouvrons notre désir de vivre au monde et nous lui permettons de se dépasser lui-même dans les significations qu’il fait vivre.
Etre créatif, c’est se rendre soi-même fécond. Cela va des actions les plus simples au plus responsables. L’habitude de confondre l’efficacité avec la performance fait oublier que notre compétence n’est pas simplement technique, mais qu’elle active des significations qui se partagent.
« Il est temps de redonner sa juste place à l’humain » - Le Dalaï Lama Pour mener une vie heureuse et pleine de sens, l’intelligence humaine, l’altruisme, l’attention portée aux autres, devraient être utilisé de manière constructive. L’amour, la compassion et le pardon sont inhérents à la nature humaine. Le bonheur est impossible si on ne se soucie pas des autres, si on refuse de s’engager ou d’assumer ses responsabilités.
Pour la majorité des humains, la vie est d’une banale horizontalité, alors que la richesse de la vie, de sa vie, est liée aux mouvements descendants et ascendants qu’on est capable de faire sur nous-mêmes. Il faut avoir le courage de descendre en nous pour découvrir ce que nous sommes, réellement, et non pas l’image que l’on veut présenter aux autres. Ce premier mouvement est primordial pour la suite. Ce n’est qu’en trouvant son véritable « centre » que l’on pourra se construire, être vrai, être en accords avec soi-même et marcher sur son véritable chemin, gravir une à une les marches de « son escalier », aller vers la connaissance, l’équilibre interne et externe.


Mon séjour à Zece Hotare fût difficile. Beaucoup de déceptions, peu de joie et beaucoup de douleurs. Il est peut être temps de tourner la page. Arrêter de me sacrifier, de donner de mon temps, de mon argent, pour une chose sans fin. Je suis très déçu de la nature humaine. La majorité des personnes ne sont qu’intéressées, tant que vous dîtes oui, qu’elles obtiennent –sans effort- ce qu’elles désirent, tout va bien. Le jour ou vous leur demander un petit service, cela se complique : elles n’ont pas le temps, ne se sentent pas concernées, ont d’autres priorités. Je n’ai jamais attendu un retour de ce que je faisais pour eux, je l’ai fait avec passion –peut être trop- mais je prenais plaisirs à rendre service, aider les autres. Actuellement,  plus rien de tout cela : je suis fatigué, épuisé et surtout je n’éprouve plus aucune joie.  J’ai beaucoup donné, beaucoup reçu, mais maintenant il est temps de  s’arrêter. Ce n’est pas facile ! Mais ils se débrouillaient avant que j’arrive, ils le feront par la suite. Il est très dur de motiver les gens, de les responsabiliser. Chacun pense avant tout à soi, son bien être, ils sont très égoïstes. Il est difficile de changer les habitudes, d’innover.
Des actions ont été mises en place, notamment la création du club Copain du Monde, les personnes sont motivées. À  elles de prendre la suite.
Les visites de ma famille, de mes amis m’aura été d’un grand secours.
Oui ! J’aime ces personnes
Oui ! Je continuerai de les aider
Mais peut-être vais-je agir de façon différente…