Depuis 2020, pas de résumé de nos actions… Ce sont différentes causes qui ont fait que nous n’avons pas fait de synthèses. Mais nos activités n’ont jamais cessé malgré la crise du Covid et autres contrariétés. Aussi nous reprenons.
La vie est relation avec autrui, c’est-à-dire qu’elle s’exprime au contact des choses, des personnes, des idées, et à travers elles. Nos rapports sont le miroir dans lequel nous nous découvrons nous-mêmes. Sans rapports, nous ne sommes pas. Être, c’est être relié ; être relié, c’est exister.
Nos rapports sont un miroir - ils doivent nous refléter, non tels que nous le désirons, d’une façon idéale ou romantique, mais tels que nous sommes en fait -, et il est très difficile de se percevoir tels que l’on est réellement, parce que nous sommes tellement habitués à fuir ce qui est, parce que nous sommes trop habitués à condamner, justifier, comparer, identifier. Et, dans ce processus de justification, de condamnation, ce qui n’est pas compris, ce n’est que dans l’unique compréhension de ce qui est que naît la liberté.
Reconnaître ce qui est, c’est comprendre ce qui est. Voir ce qui est, observer ce qui est, exige l’action. Ce n’est que dans l’échange que l’on se voit clairement tel que l’on est. Plus nous pénétrons dans ce qui est, plus nous découvrons les couches profondes de notre conscience, c’est-à-dire la vie à ses différents niveaux. En cela est la liberté, non celle d’une pensée disciplinée, cultivée, enfermée, mais celle qu’engendre la vérité en tant que vertu. Sans vertu, il n’y a pas de liberté. La vertu n’est que dans le présent, elle n’est pas dans le futur. La signification de l’existence n’est pas l’évasion du présent, mais la totale compréhension de ce présent, en cela réside la Beauté.
Un esprit qui cherche le « plus » n’est jamais conscient de ce qui est, parce qu’il est toujours dans le plus, et que c’est une course sans fin…
Plus nous nous connaissons, en nous-mêmes, plus nous devenons capables de comprendre et de résoudre nos propres problèmes, et donc d’instaurer une société meilleure, un monde nouveau... C’est donc en nous-mêmes que nous devons commencer. Début modeste ? Peut-être, mais c’est un début, un départ. Le problème du monde est le nôtre… Cela me rappelle la fable du colibri… C’est en nous-mêmes que nous devons le comprendre.
Le point de départ de la Sagesse est la connaissance de soi.
Très souvent, j’éprouve un sens profond de vide, un sens de grande solitude. J’essaie de l’éviter, de le fuir, de trouver « une sécurité », une permanence à l’abri de cette angoisse. Conscient de cette vacuité, de cette solitude, je cherche des refuges dans des idées, des croyances ou dans une hyper activité. Mais puis-je écarter ce vide en me fuyant moi-même ? Et cette fuite n’est-elle pas une des causes de la confusion, de la douleur, de l’angoisse dans mes rapports avec ce monde ?
Ces « sécurités, ces activités », assument une importance de premier plan, précisément parce ce que ce sont les moyens grâce auxquels je fuis cette solitude, ce vide, ces angoisses. N’importe quelle forme d’évasion devient suprêmement importante, et l’on s’y attache désespérément. Cela crée un déséquilibre important dans ma vie, peut-être, même surement, je passe à côté de choses qui sauraient m’apporter cet équilibre que vainement, je cherche ! Parfois, il suffirait de savoir regarder autour de soi pour s’apercevoir que l’on est entouré d’amis, d’amour et que nous ne le voyons pas. Nous pensons être en souffrance, alors que nous faisons souffrir les autres.
Il est certain que, quelles que soient les voies par lesquelles on cherche à fuir ce vide, cette angoisse, elles ne résoudront pas la question et ne feront, au contraire, que la brouiller. Tant que je fuis un fait, c’est que j’en ai peur. Alors comment faire face ?
Nous ne sommes qu’un paquet d’influences, sociales, économiques, religieuses, héréditaires, géographiques... Et c’est au moyen de toutes ces influences que nous essayons de les transcender. Comme nous n’y parvenons pas, nous nous en créons une personnelle et nous nous y accrochons. Pourquoi, par moment, je suis bien, détendu, calme et pourquoi, à d’autres instants suis-je perturbé, énervé, dans un état de fébrilité incontrôlable ? Tout se bouscule dans ma tête, les problèmes s’accumulent, s’entremêlent, je ne vois pas de solutions, je ne sais pas comment faire, par quel bout commencer. Je me demande pourquoi je continu à me battre… à lutter.
La difficulté réside dans le fait que nous sommes inconscients de nos évasions. Nous sommes si conditionnés, si accoutumés à fuir, que nous les prenons pour des réalités. Et cette fuite, cette course est sans fin…
Qu’est-ce que je veux réellement ? C’est peut être La question à se poser…
Dans chaque homme, il y a quelque chose de profond qui essaie de se développer et de briller dans toute sa splendeur. Nous devons mettre de côté les réponses qui viennent de la langue et du mental, et en chercher d’autres dans le cœur. L’action juste ne peut venir que de la perception juste, non pas de la pensée seule car cela concerne chaque détail de notre vie quotidienne. Evitons de fractionner les problèmes, essayons d’avoir une vue d’ensemble. « Le centre est partout et la circonférence nulle part ». Macrocosme et microcosme.
Quand la lumière, la vérité, la bonté, sont trouvées dans la profondeur de nous-mêmes, nos actions et nos relations sont transformées.
Parce que chaque chose dans la vie n’est significative que comme partie de la vie totale
Chargement du TIR en France s’est effectué le dernier jour… A la roumaine
Pasarea fut présent dans le petit village de Zece Hotare du 03 mars au 04 avril.
Durant le séjour, plusieurs objectifs :
Du 03 au 10 venue de Mark, artiste peintre pour un entretien avec le directeur du musée des beaux arts d’Oradea et de Cornel (le responsable officiel), en vue d’une exposition en mars 2024.
Du 11 au 17, venue de Patrick, pour m’aider dans les travaux de démolition.
Préparation dans le cadre de Copain du Monde – les Amis du Petit Prince, et en partenariat avec le Secours Populaire Français – Fédération du Gard, de la venue pendant les vacances 2023 de 4 enfants roumain dans le camp de CERES. Dons du SPF, Fédération du Lot et Garonne.
Préparation du chantier pour la reconstruction de la maison en bois qui a brûlée.
Entretien avec le maire et le Président du Comité des Jumelages de Suncuius – Rodilhan, pour une éventuelle visite d’une délégation en France courant septembre.
Soutien à la population la plus nécessiteuse par la fourniture et l’achat d’alimentaire, de produits d’hygiènes, de bois … Règlement de factures : médecins, achats de matériaux, de carburant…
La réception du TIR s’est bien déroulée. Mon camion étant en panne, c’est la personne qui a réceptionnées les palettes qui les a transportées à Zece avec son véhicule. Un grand MERCI.
Venue de Mark. Cela fait longtemps que l’on avait parlé de ce projet. Mark devait venir pour visiter la région, mais aussi voir la possibilité de réaliser une exposition de ses œuvres. Sa rencontre avec Abrudan CORNEL, chef du service art au musée d’Oradea, fut déterminante. Rendez-vous fut pris… Puis la COVID aidant… Mark est enfin venu cette année. Le budget étant complet pour 2023, donc son exposition est prévue pour mars 2024, durée deux mois. Il existe peut-être une possibilité de faire également une exposition à Bucarest. On verra ! Avec les roumains, tout est possible, mais il faut être prudent car ils ont une organisation un peu particulière… Où le mot surprise prend tout son sens. Pour l’instant, cela se présente bien : Mark a pu s’entretenir avec le directeur du musée… Qui a immédiatement délégué à CORNEL pour l’organisation de cette expo. J’ai bon espoir. Nous avons également découvert un excellent cuisinier : son rizotto aux ceps restera un bon souvenir…
Venue de Patrick. Patrick, « baroudeur dans l’âme, et dans les actes » est essentiellement venu pour me donner un coup de mains dans les travaux de démolition et préparation du chantier pour cet été. C’était son premier voyage en Roumanie. Il fut agréablement surpris par le pays, l’accueil des habitants et … Les repas pantagruéliques !!! Malgré une météo capricieuse, il pût faire quelques ballades de repérages, et trouver « du potentiel » dans cette région de Transylvanie. J’espère le revoir à la belle saison. Très bonne intégration au sein de la population.
Visite à Isbuc. C’est une tradition, nous allons chaque année au monastère d’Isbuc pour voir sœur SERAFINA. Nous avons revu avec plaisir cette personne. Bien que blessée à la main, la sœur était en pleine forme. Comme d’habitude, elle était désolée de voir que j’étais encore proche du bouddhisme, et comme d’habitude, elle essaya de me convaincre que je n’étais pas sur le bon chemin !!!
Isbuc, c’est un peu le « Lourdes Français » avec sa source et son eau miraculeuse… D’année en année, nous voyons le tourisme se développer au sein de ce monastère. Sans oublier les traditionnelles boutiques de souvenirs avec tous ses articles Voir des icones « made in Japan », peut surprendre…
Les travaux. Ce fut essentiellement le démontage de la maison en bois (ce qui restait après l’incendie…) et le nivellement de la terrasse, devant la grande maison. Le temps ne nous a pas aidés !!! Neige et pluies se sont succédé. Impossible de vider la remorque de gravats, le tracteur patinait et s’embourbait. Nous avons profités des éclaircies pour avancer.
Visite à la mairie de Suncuius. Entretien avec le Maire, Doru GABOR, et le Président du Comité de Jumelage Suncuius – Rodilhan, Csery ZOLI. Comme d’habitude, je suis allé présenter les salutations de la part de Patrice PLANES, Maire de Rodilhan, et de Brigitte SOIRAT, Présidente du Comité des Jumelages. Une petite délégation de Suncuius composée de 4 personnes, viendra courant septembre 2023 à Rodilhan, nous verrons les détails en juin. Evocation de la présence d’une délégation française présente en Roumanie, courant de l’été 2024.
L’école de Zece Hotare. Soutien matériel par le Secours Populaire Français, Fédération du Gard et du Lot et Garonne. Fournitures scolaire, matériel informatique, friandises, produits d’hygiène. Création d’une « semaine l’école autrement » : Les professeurs ont carte blanche pour les activités. En ville, ils en profitent pour visiter les musées, et visiter les différents monuments. A la campagne, c’est un nouveau contact avec la nature : Les enfants vont dans la forêt, ils étudient les plantes, les arbres. Ils parlent d’écologie, de protection de l’environnement, de recyclages. Ils développent leurs cinq sens, en écoutant tous les bruits environnants, le chant des oiseaux, le souffle du vent. Ils en profitent également pour ramasser les détritus (plastique, verre, déchets…). Nous avons planté un cerisier.
Association Copain du Monde – Les Amis du Petit Prince. Entretien avec Bogdana HARAGOS, pour concrétiser la venue de 4 enfants au camp de CEILHIES, en partenariat avec le Secours Populaire Français, Fédération du Gard. A ce jour pas d’accompagnateur (accompagnatrice) parlant français. Aide financière d’une fédération du Secours pour l’école de Zece Hotare : avec une enveloppe de 1800 euros, nous allons pouvoir acheter un ordinateur portable pour une institutrice, ainsi que des consommables. Cela l’aidera dans ses cours et complètera l’ensemble constitué d’une imprimante et d’un projecteur vidéo.
Et la ROUMANIE ? Infrastructure routières et ferroviaires, éducation et digitalisation sont les trois axes que la Roumanie a choisis pour investir les 80 milliards d’euros que lui a octroyés la commission européenne. La manne de Bruxelles se compose du budget 2021-2027 de l’Union Européenne, auquel s’ajoute le plan de relance européen. Selon le FMI, le pays affiche une croissance économique de 4,8% en 2022. Cette performance économique a été ralentie en 2022 par une inflation de 13,3%. La guerre que la Fédération de Russie mène contre l’Ukraine, pays situé au nord de la Roumanie, a provoqué une hausse importante du prix de l’énergie, qui a accéléré l’inflation. Toutefois, la Roumanie reste à l’abri d’une crise énergétique puisqu’elle n’importe que 20% de ses besoins en gaz et en pétrole, et qu’elle mise sur ses réserves pour traverser la crise provoquée par la guerre. Par contre, il est à noté une forte augmentation des tarifs de l’électricité et des produits alimentaires, mais aussi des matériaux de construction. M’occupant de quatre gites, j’ai pu constater cette augmentation !!! Le salaire moyen étant de 2250 lei (soit environ 450 euros), la vie quotidienne pour la population est difficile. Il est à noté une profusion des « maisons de jeux électroniques », mais aussi des stations de lavage pour les véhicules : le roumain aime se déplacer dans des véhicules propres … Tout en téléphonant !!! Le prix du gazole est sensiblement le même qu’en France. Forte augmentation de la religion pentecôtiste au dépend de la religion orthodoxe.
Les autorités de Bucarest ont soutenu sans conditions l’Ukraine voisine en organisant des aides logistiques et humanitaires. Plus de 1 million d’ukrainiens ont été accueillis en Roumanie.
Au niveau politique, l’alliance entre les libéraux et les sociaux-démocrates assure au gouvernement et son président : Klaus IOHANNIS, une majorité stable au parlement. Important changements climatiques hivers moins froids, mais plus longs. Retour du séjour le 04 avril avec 10 cm de neige.